Covid-19 et petite pêche, honte à l’industrie
La surpêche est la première cause de destruction de l’océan. Et pendant cette crise sanitaire, tandis que les pêcheurs côtiers étaient, eux, forcés de rester à quai, dans le Golfe de Gascogne, quatre chalutiers géants se sont rapprochés des côtes et pillent les ressources pélagiques. L’ONG Bloom tire la sonnette d’alarme. Face à ce qui se dessine au niveau européen et national durant cette crise sanitaire, c’est-à-dire l’octroi d’aides publiques massives aux armements industriels au détriment de la petite pêche côtière, Bloom a mis en ligne une lettre ouverte destinée au gouvernement français, avec pour objectif une demande très précise : aider en priorité la petite pêche et consulter toutes les parties prenantes dans l’octroi de ces aides.
Cette lettre ouverte s’adresse aux professionnels, mais les particuliers ont aussi un rôle à jouer en privilégiant les circuits courts et les AMAP. L’offre étant considérablement réduite, il est toujours possible d’acheter son poisson en grandes surfaces mais en choisissant les produits issus de techniques de pêche à faibles impacts. Dans ce cas demander au poissonnier l’origine des poissons
Les Pays-Bas, premier prédateur des océans… Prédateurs tout court?
Il se trouve que ces chalutiers géants sont Néerlandais, propriété de deux multinationales : Parlevliet & van der Plas et Cornelis Vrolijk. Pour info la compagnie France Pélagique qui détient deux chalutiers géants, le Sandettie et le Prins Bernhard, est une filiale de Cornelis Vrolijk.
Pêche électrique
Ce pays continue de pratiquer la pêche électrique en Europe, alors que celle-ci est interdite, et alors que les services de la Direction Générale des Affaires Maritimes et pêche ont reconnu que les Pays-Bas étaient en infraction le 1er février 2019. Et aucune procédure n’a été ouverte par le Collège des Commissaires.
Avec tous ça,alors que le pays se transforme en paradis fiscal, que son ministre des Finances Wopke Hoekstra révèle son mépris pour les pays du sud de l’Europe (En pleine crise du COVID-19, il n’hésitera pas à réclamer qu’une enquête européenne soit lancée pour élucider les conditions de l’impéritie du système hospitalier italien et espagnol…), on a le sentiment que les Pays-Bas font la course pour être la honte de l’Europe.
Photo Didier Laget