Des transports maritimes moins polluants, grâce au vent
En 2018, le secteur du transport maritime a émis 937 millions de tonnes de CO2, soit plus que l’ensemble de l’Allemagne. S’il s’agissait d’un pays, le secteur serait le sixième plus grand émetteur au monde, juste derrière le Japon.
Plusieurs solutions se présentent à l’horizon pour réduire l’empreinte du transport maritime sur notre environnement. En voici quelques-unes.
Le retour du monde silence?
Neoline
Avce de sérieux partnaires comme Renault, Manitou ou Beneteau, le projet Neoline semble le plus sérieux de tous. Neoline prévoit d’établir une nouvelle route maritime entre Saint-Nazaire et la côte est des États-Unis d’ici 2022
Extraits du communiqué de presse.
Le transport maritime, qui représente à lui seul 7 % de la consommation mondiale de pétrole, est particulièrement soucieux de réduire les émissions polluantes et de gaz à effet de serre, d’autant plus que les carburants utilisés jusqu’à présent sont très polluants, notamment en raison de leur teneur en dioxyde de soufre (SOX).
Afin de relever ce défi, les acteurs internationaux du transport maritime conventionnel se sont engagés à réduire de 50% les émissions de CO2 de l’industrie avant 2050. Plus immédiatement, ils devront se conformer, à partir du 1er janvier 2020, à une réduction de la teneur en soufre des soutes de 3,5 % à 0,5 %.
La propulsion à voile, renforcée par les technologies du 21e siècle, est une réponse efficace et immédiatement disponible à la nécessité d’adapter le transport maritime à un contexte en profonde mutation.
NEOLINE a fait le choix stratégique de la propulsion à voile, basée d’une part sur l’exploitation d’une énergie inépuisable, gratuite et propre, et d’autre part sur une technologie éprouvée, qui bénéficie aujourd’hui d’avancées considérables en termes de performances et de souplesse d’utilisation.
Ce mode de propulsion, combiné à une réduction de la vitesse d’exploitation (tendance générale dans le monde de la navigation) à 11 nœuds, comme prévu par NEOLINE, permet de réduire de moitié l’énergie nécessaire.
En savoir plus sur Neoline
© MAuric
Oceanbird
La compagnie maritime suédoise Wallenius Marine développe en collaboration avec l’Institut royal de technologie KTH de Suède et l’Institut de recherche navale SSPA, un navire appelé Oceanbird, qui pourrait transporter 7 000 voitures et camions à travers l’Atlantique, propulsé uniquement par le vent. Il est prévu qu’il navigue en 2024
Le concept, qui est essentiellement un voilier hors gabarit, serait deux fois plus haut que le plus grand navire comparable en raison des cinq voiles de 80 mètres de haut qui dépassent de sa coque.
Ces voiles en feraient le plus grand navire à vent du monde, capable de traverser l’océan pour rejoindre les États-Unis à une vitesse de 10 nœuds et d’une durée totale de 12 jours. Nela ne représente que quatre jours de plus qu’un transporteur alimenté par un combustible fossile tout en émettant 90 % de CO2 en moins dans le processus.
B9
L’entreprise irlandaise B9 Shipping a commencé à travailler sur un navire de démonstration en vraie grandeur dans le cadre de son objectif de concevoir les premiers voiliers de transport de marchandises du monde moderne qui soient 100 % exempts de combustibles fossiles. Contrairement à la plupart des grands cargos classiques, qui sont alimentés par du combustible de soute, le cargo de B9 Shipping utiliserait un système de propulsion à voile Dynarig combiné à un moteur Rolls-Royce standard alimenté par du biométhane liquide provenant des déchets municipaux.
Le projet est peut-être tombé à l’eau (un comble) car le site de l’entreprise n’offre, depuis peu, que du Spam… Dommage.
TOWT
N’oublions pas TOWT, TransOceanic Wind Transport, dont l’approche très intéressante fera l’objet d’un billet particulier.